Le cheminot
De tous mes mystères
Quand j’avais trois ans
Je revois mon père
Deux étoiles d’argent
Haut comme trois pommes
Tu dessines le monde
A travers cet homme
Qui mène la ronde
Je te voyais
Derrière ton guichet
Je t’imaginais
Chef de gare du quai
Et je croyais
Qu’avec ton sifflet
Le train t’écoutait
Que tu commandais
Des journées sans classe
Nous partions vivaces
Te rejoindre au quai
Te porter le panier
Dans une boite métal
Une soupe un kasdal
Je te vois ravis
De montrer tes petits
De ces instants
Doux raides et violents
Je me rappelle
Ton rire à voyage
Et tes caresses
Sur nos visages
Et tes mains chaudes
Fortes nous protégeant
Parfois tu rentrais
L’haleine chargée
La femme que tu aimais
Niait tes baisers
Pour nous protéger
De cet amour ivre
Elle nous cachait
Dans le placard à vivre
Des chocs nocturnes
A mourir de peur
Des rêves de plaine
Et faible lueur
Nous écoutions
Membres tremblotants
L’ogre reniflant
D’acides ronflements
Des scènes de ménage
Aux commères d’étage
Du cocu quartier
A l’ivrogne blessé
Son cœur transformé
En étoile filante
Votre amour raté
Huit bouches en attente
Tu es parti
Suicide à la clef
Porte entrebâillée
Sur l’affreux spectacle
La déchirure
Sur un long courrier
Aime nos enfants
Espère un miracle
Que s’est-il passé
Après ces années
J’ai perdu la voix
Durant trente-six mois
Des journées entières
Errant dans les pierres
J’espérais en vain
Retrouver ta main
Et j’ai grandi
Dans des halles de gare
Des rails des dépôts
Ambiance de cafard
A la recherche
De tickets gagnants
D’une casquette bleue
Et d’étoiles d’argent
De tous mes mystères
Quand j’avais trois ans
Je revois mon père
Deux étoiles d’argent
Parfois tu rentrais
L’haleine chargée
La femme que tu aimais
Niait tes baisers
Pour nous protéger
De cet amour ivre
Elle nous cachait
Dans le placard à vivre
Des chocs nocturnes
A mourir de peur
Des rêves de plaine
Et faible lueur
Nous écoutions
Membres tremblotants
L’ogre reniflant
D’acides ronflements
Des scènes de ménage
Aux commères d’étage
Du cocu quartier
A l’ivrogne blessé
Son cœur transformé
En étoile filante
Votre amour raté
Huit bouches en attente
Tu es parti
Suicide à la clef
Porte entrebâillée
Sur l’affreux spectacle
La déchirure
Sur un long courrier
Aime nos enfants
Espère un miracle
Que s’est-il passé
Après ces années
J’ai perdu la voix
Durant trente-six mois
Des journées entières
Errant dans les pierres
J’espérais en vain
Retrouver ta main
Et j’ai grandi
Dans des halles de gare
Des rails des dépôts
Ambiance de cafard
A la recherche
De tickets gagnants
D’une casquette bleue
Et d’étoiles d’argent
De tous mes mystères
Quand j’avais trois ans
Je revois mon père
Deux étoiles d’argent
Que s’est-il passé
Après ces années
J’ai perdu la voix
Durant trente-six mois
Des journées entières
Errant dans les pierres
J’espérais en vain
Retrouver ta main
Et j’ai grandi
Dans des halles de gare
Des rails des dépôts
Ambiance de cafard
A la recherche
De tickets gagnants
D’une casquette bleue
Et d’étoiles d’argent
De tous mes mystères
Quand j’avais trois ans
Je revois mon père
Deux étoiles d’argent
Paroles et musique: Bruno V.
arrangements: Yannick Moinat
Voix: Patricia Murtas
Mix: François Dietz
@1996